
Beau-frère de l’ancien président Macky Sall mais aussi ancien ministre et actuel maire de la ville de Saint-Louis, Mansour Faye s’est vu empêcher à deux reprises de quitter le Sénégal ces dernières semaines.
La première fois, c’était le 10 mars dernier 2025, alors qu’il s’apprête à se rendre à Djeddah, en Arabie saoudite, celui-ci est informé qu’il est visé par une interdiction de voyager émise par une « autorité supérieure », sans plus de précisions. Quelques jours plus tard, quand l’intéressé est cette fois sur le point de prendre l’avion pour Abidjan, une fois encore, Mansour FAYE se voit signifier l’impossibilité de quitter le territoire sénégalais, et ce malgré l’obtention de sa carte d’embarquement…
Dénonçant une entrave à sa liberté de mouvement, ce dernier, qui estime être la cible d’un acharnement politique depuis plusieurs mois, décide alors de saisir la justice pour contester des interdictions qu’il considère comme arbitraires et injustifiées d’autant plus que, selon son avocat, Me Sall, Mansour FAYE ne fait l’objet d’aucune poursuite.
L’Etat ne compte pas en rester là. Ce vendredi 28 mars, le juge des référés à la chambre administrative de la Cour suprême lui a donc donné raison, ordonnant au ministère de l’Intérieur de le laisser circuler librement. Reste à savoir maintenant si l’affaire va en rester là, si Mansour FAYE, qui a toujours pensé avoir le droit avec lui, prend acte de cette décision et estime que la justice a fait son travail.
En revanche, la presse sénégalaise affirme que l’Etat a déjà introduit un recours pour maintenir l’interdiction de voyager à son encontre. Les déboires de Mansour FAYE interviennent alors qu’au Sénégal, d’autres proches de Macky Sall se sentent eux aussi persécutés par les nouvelles autorités qui ont lancé une reddition des comptes de l’ancien régime. C’est par exemple le cas des anciens responsables Farba Ngom et Moustapha Diop qui ont vu leur immunité parlementaire levée.