Au Burkina Faso, une nouvelle loi pour punir l’homosexualité vient d’être adoptée. Cette loi d’une peine 2 à 5 ans de prison et des amendes a été votée à l’unanimité par les 71 membres de l’Assemblée législative de transition, dirigée par la junte militaire du capitaine Ibrahim Traoré.
Les ressortissants étrangers reconnus coupables d’homosexualité seront expulsés du pays. Les peines prévues pour les personnes reconnues coupables d’homosexualité est de 2 à 5 ans de prison et des amendes. S’il s’agit des ressortissants étrangers coupables d’homosexualité, ils seront expulsés du pays.
Autres décisions, les mariages coutumiers et religieux seront reconnus par l’État après transcription à l’état civil et l’acquisition de la nationalité burkinabé par mariage n’est plus automatique et nécessite désormais un délai de 5 à 7 ans.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une révision plus large du Code des personnes et de la famille, qui vise à moderniser le droit familial burkinabé tout en renforçant les valeurs traditionnelles du pays. Le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, a déclaré que cette mesure vise à protéger la structuration familiale et à anticiper l’évolution rapide des comportements dans la société.
La décision intervient dans un contexte où de nombreux pays africains renforcent leur législation contre l’homosexualité. Le Burkina Faso rejoint ainsi une tendance régionale qui contraste avec les cadres légaux appliqués dans d’autres régions du monde.